Le projet Sleep Country, situé dans un supercentre en Alberta, visait à transformer un espace commercial à l’esthétique industrielle en une destination immersive et raffinée dédiée à l’univers du sommeil. Le mandat consistait à agrandir un magasin existant pour y intégrer deux marques phares – Silk & Snow et Endy – chacune ayant une identité visuelle propre, mais devant cohabiter dans un environnement fluide et cohérent. Cette intégration devait permettre à ces marques, jusqu’alors disponibles uniquement en ligne, de bénéficier d’une vitrine physique attrayante et fonctionnelle. Le défi consistait à concilier les exigences de branding, la rentabilité commerciale et les contraintes du lieu (volumes très élevés, lumière naturelle limitée, circulation à optimiser), tout en respectant un échéancier et un budget serrés. L’aménagement s’inscrit dans une volonté d’actualiser les codes du commerce de détail en matière de bien-être, de transparence et d’expérience sensorielle.
Le design d’intérieur a été l’élément central de cette stratégie de repositionnement commercial. L’espace a été organisé de manière semi-ouverte, favorisant une navigation fluide entre les trois univers sans compromettre la personnalité de chaque marque. Des arches architecturales, des structures vitrées et des contrastes de textures ont permis de délimiter les zones tout en conservant une transparence visuelle et une continuité spatiale. Le mobilier sur mesure, les modules d’exposition sculpturaux et les matériaux nobles (bois, panneaux texturés, vinyle haut de gamme) soutiennent une expérience immersive, ergonomique et mémorable. Chaque détail a été conçu pour optimiser l’expérience usager : zones de démonstration confortables, alcôves intégrées, éclairage scénographié, acoustique maîtrisée et espaces de repos invitants. En misant sur une esthétique soignée et une organisation fonctionnelle exemplaire, le design d’intérieur insuffle à cette grande surface une identité renouvelée, porteuse de sens, de performance et de sérénité.
Designer d’intérieur : Cristina Henriques
Crédits photos: PBL